Wolf.17 Posted January 18 Share Posted January 18 Olivia Giscard d'Estaing, gérante du fonds Neuflize Optimum, n'a pas attendu le krach pour protéger son portefeuille. Cette couverture fait partie intégrante de sa stratégie. Ajoutez-y une sélection rigoureuse d'actions dans des secteurs comme l'énergie, l'or ou les produits agricoles, et les performances sont au rendez-vous. Le fonds affiche une hausse de 5% sur un an et de 22% sur 5 ans. Capital.fr : Les marchés reprennent quelques couleurs… peut-on espérer un rebond ou doit on craindre une rechute ? Olivia Giscard d'Estaing : Nous ne faisons pas de pronostic sur la tendance des marchés à quelques semaines ou quelques mois. Le récent accès de panique illustre ce que nous répétons depuis plusieurs années. Il ne faut pas se faire d'illusion sur la croissance dans les pays occidentaux. Nous arrivons à la fin d'un modèle économique basé sur l'accumulation de dettes de la part des particuliers comme des Etats. Tant que de nouvelles solutions ne seront pas trouvées, la progression de l'activité restera molle dans les pays développés. Il ne faut donc pas espérer des gains mirobolants des Bourses. Pour dégager de la performance, il faut bien sûr sélectionner des sociétés bénéficiant de tendances de long terme, et surtout se protéger de l'agitation des marchés. Capital.fr : Comment donc vous protégez-vous ? Olivia Giscard d'Estaing : Nous couvrons constamment notre portefeuille, via la vente de futures, c'est-à-dire de contrats à terme, sur des indices actions, principalement sur l'Eurostoxx 50 et le S&P 500. Cela nous permet de faire varier notre exposition aux actions de 0 à 50%. Par exemple, pour amortir la récente phase de baisse, nous avons réduit l'exposition à 23%. Capital.fr : Cela est-il efficace ? Olivia Giscard d'Estaing : Neuflize Optimum n'a perdu que 3% environ depuis le début de l'année, tandis que le marché européen a de son côté glissé de plus de 15%. Sur cinq ans, il progresse de 22%, tandis que l'Eurostoxx 50 perd plus de 40%. Cela permet aussi de réduire le risque : la volatilité du portefeuille est près de quatre fois inférieure à celle des Bourses. Capital.fr : Pourquoi êtes vous toujours acheteur net d'actions même en période de panique ? Olivia Giscard d'Estaing : Vendre le marché est une stratégie dangereuse car on risque d'être pris à contre pied. Entre l'important afflux de liquidités, grâce aux injections massives des banques centrales, la santé financière des entreprises et les faibles valorisations, rien n'empêche un vif rebond à court terme. Par contre, nous évitons certains secteurs, comme celui des banques, dont la visibilité reste faible, ou du secteur public, qui dépend des aides des Etats et risque de pâtir des multiples plans d'austérité. Capital.fr : Quelles actions privilégiez-vous pour vous démarquer ? Olivia Giscard d'Estaing : Les craintes sur la croissance économique nous ont incité à nous dégager des sociétés les plus dépendantes de la conjoncture, comme Schneider Electric, Metso et Smith Group au profit de valeurs au profil plus défensif, à l'image de l'opérateur de satellites SES ou des fabricants de tabac British American Tobacco et Swedish Match. Par ailleurs, nous restons particulièrement optimistes sur les mines d'or (6% de notre portefeuille). Ces actions ont bien résisté en août et leur décote par rapport aux cours du métal jaune milite pour rattrapage. Nous apprécions aussi les sociétés de services pétroliers, qui devraient bénéficier des investissements dans le secteur, avec le maintien des cours de l'or noir à un niveau élevé. Même en cas de retour en récession du monde occidental, la demande des pays émergents devrait soutenir le prix du baril. Capital.fr : Quelles actions privilégiez-vous pour vous démarquer ? Olivia Giscard d'Estaing : Les craintes sur la croissance économique nous ont incité à nous dégager des sociétés les plus dépendantes de la conjoncture, comme Schneider Electric, Metso et Smith Group au profit de valeurs au profil plus défensif, à l'image de l'opérateur de satellites SES ou des fabricants de tabac British American Tobacco et Swedish Match. Par ailleurs, nous restons particulièrement optimistes sur les mines d'or (6% de notre portefeuille). Ces actions ont bien résisté en août et leur décote par rapport aux cours du métal jaune milite pour rattrapage. Nous apprécions aussi les sociétés de services pétroliers, qui devraient bénéficier des investissements dans le secteur, avec le maintien des cours de l'or noir à un niveau élevé. Même en cas de retour en récession du monde occidental, la demande des pays émergents devrait soutenir le prix du baril. https://www.capital.fr/votre-argent/pour-gagner-en-bourse-il-faut-savoir-couvrir-efficacement-son-portefeuille-621982 Link to comment Share on other sites More sharing options...
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