Wassim™ Posted May 2, 2019 Posted May 2, 2019 Un disque de certification est une récompense remise à un artiste pour souligner qu’un album musical ou un singles’est vendu à un certain nombre d’exemplaires. Depuis leur création, ces certifications ont été déclinées selon différents seuils de ventes avec la création des disques d’argent, d'or, de platine et de diamant, et selon différents supports comme les téléchargements légaux ou les DVD musicaux. Chaque pays possède son propre système de certifications des enregistrements musicaux avec des dénominations, seuils et conditions de certifications spécifiques. Durant les années 1950, les maisons de disques commencent à décerner différentes récompenses pour souligner les ventes de leurs artistes respectifs. Le terme « Disque d'or » fait alors son apparition dans la presse. Afin d’homogénéiser les seuils d'attribution et de réguler les abus, les associations représentant l'industrie du disque mettent en place un cadre officiel pour la remise de ces récompenses. La RIAA (la principale association de l'industrie phonographique aux États-Unis) lance un programme de certifications dès 1958, suivi par la plupart des pays comme le Royaume-Uni sous le contrôle de la BPI ou la France où le SNEP et l'UPFI gèrent la remise des certifications. Les certifications de type disque d’or sont complétées avec d’autres telles que « Disque d’argent », « Disque de platine » ou « Disque de diamant ». Parfois, certains pays mettent également en place des certifications spécifiques pour un genre musical, telles que les « Jazz d’or » en Allemagne ou le programme de certification des disques en espagnol aux États-Unis. La remise d'une certification est conditionnée à un seuil de ventes propre à chaque pays. Ces seuils sont choisis arbitrairement par les organismes délivrant les certifications, souvent en fonction de la taille du marché phonographique national. La plupart des pays (y compris la France) ont mis en place un système de vérification des comptes des maisons de disques afin de s'assurer de la véracité des ventes. D'autres pays, comme l'Allemagne, demandent simplement une déclaration sur l'honneur. La certification porte sur les ventes nettes de disques entre la maison de disques d'une part, et les grossistes et distributeurs d’autre part. L'industrie du disque étant soumise à un système de retours dans le cas d'invendus, il est alors possible que la certification ne reflète pas le niveau réel des ventes si elle est antérieure aux retours des distributeurs. Afin de limiter ces cas de « Ship platinum, return gold », la RIAA, pour les États-Unis, a mis en place un délai de 30 jours entre la date de commercialisation d'un enregistrement et la certification de celui-ci. Les certifications sont un instrument marketing pour l'industrie phonographique. Outre la couverture médiatique obtenue lors de la remise d'une certification, elles permettent de communiquer sur le succès de l’œuvre. L’usage de macarons pour signaler les certifications obtenues sur l’emballage du disque est un exemple de communication marketing possible à partir des certifications. Différents seuils ont été en usage dans le temps et selon la région, tant pour les albums que pour les singles. Certaines récompenses étaient remises selon le nombre d'exemplaires vendus, alors que d'autres l'étaient selon la valeur marchande des ventes. Ces différences ont mené à des polémiques à propos des meilleurs vendeurs de tous les temps, certaines personnes réclamant que des albums certifiés disque d'or ne soient pas reconnus, allant jusqu'à proposer de reprendre la récompense remise à l'artiste. En France, les récompenses sont certifiées par le Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP) et l'UPFI. Les disques d’or n’ont été créés qu’en 1973, même si certaines biographies ont inventé des disques d’or avant cette date1. Les seuils de certification évoluent en fonction du marché du disque : ainsi, compte tenu de la crise du disque, ces seuils ont souvent été revus à la baisse depuis 20062. Depuis 2016, les seuils prennent en compte le streaming3. L'évaluation se fait en partenariat avec GFK4. Pour les albums, les écoutes en streaming sont converties en « équivalent-ventes » et ajoutées aux ventes physiques et numériques. Pour les singles, les téléchargements d’un titre sont convertis en « équivalent-streams » (sur la base de 1 téléchargement = 150 streams) et sont ensuite ajoutés au volume de stream de ce titre. Le 25 avril 2018, à la suite d'affaires de triches dans le streaming5, le SNEP annonce qu'il ne prendra désormais en compte que les streams provenant de comptes d'abonnés.
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