#Drennn. Posted May 1, 2019 Share Posted May 1, 2019 (edited) La surcharge informationnelle, surinformation ou infobésité1 (terme francisé d'invention québécoise, issu de l'anglais, information overload) est un concept désignant l'excès d'informations reçues par une personne qu'elle ne peut traiter ou supporter sans porter préjudice à elle-même ou à son activité. Cette expression, également évoquée par le sociologue Edgar Morin sous le terme de « nuage informationnel », est quelque peu différente du brouillard informationnel en temps de guerre. Bien que ce concept soit au début du xxie siècle étroitement lié au développement des chaînes de télévision d'information en continu, à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication et, en particulier, les nouvelles technologies de l'information représentées par Internet, il a fait son apparition dès le début des années 1960 comme l'une des sources de dysfonctionnement des organisations3. Les principaux auteurs sur le sujet sont Caroline Sauvajol-Rialland en France4, David Shenk aux États-Unis (Data Smog, Surviving the Information Glut)5, Jim Stolze (L’infobésité pourrait être la prochaine épidémie)6 et Nicholas Carr (Est-ce que Google nous rend idiot ?). Ce concept peut recouvrir plusieurs concepts de surcharge : surcharge cognitive surcharge sensorielle surcharge communicationnelle surcharge de connaissances La mise en place de plages horaires de déconnexion est l'une des attitudes possibles pour lutter contre la surcharge informationnelle. Le choix de se limiter à certaines sources d'information ou de regrouper certaines actions sur une période donnée sont aussi utile pour résister à l'infobésité. La junk information (information poubelle) peut avoir comme effets néfastes des répercussions physiques, émotionnelles (stress, anxiété informationnelle) et intellectuelles (syndrome de débordement cognitif et d’épuisement professionnel, cyberdépendance, désengagement, déficit d'attention et de créativité, perte de mémoire, altération du jugement, indécision). L'infobésité peut conduire à une pathologie appelée au Japon « « hikikomori du savoir » dans laquelle l’internaute « s’engouffre dans des labyrinthes documentaires toujours plus spécialisés ». La surinformation peut être une stratégie délibérée de communication. La surinformation rend le tri et le recul analytique impossible. Elle peut être employée dans le cas d'une guerre de l'information. « Chacune et chacun d'entre nous a aujourd'hui accès par une diversité de canaux, de la radio à Internet, du téléphone portable à la télévision, à une multitude d'informations instantanées et en continu. Ce roulis ininterrompu donne le sentiment d'être toujours informé. Parfois, il assiège plus les citoyens qu'il ne les libère. Cette surinformation chasse l'information et sa hiérarchisation13. » « L'information, qui autrefois était aussi rare que le caviar, est désormais surabondante et de consommation courante, autant que les pommes de terre5. » « Nous pouvons légitimement nous demander si le travail avec les technologies de l'information et de la communication, au lieu de nous libérer - mais n'était-ce pas la promesse initiale ? -, ne nous a finalement pas fait replonger dans l'ère industrielle du travail à la chaîne14. » « Les courriels sont la cause d'une crise de production dans les entreprises… C'est le cancer silencieux des sociétéstrad 1,. » Edited May 2, 2019 by - Dark Closed Link to comment Share on other sites More sharing options...
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