#Drennn. Posted March 16, 2019 Posted March 16, 2019 Le sport en Tunisie, qui émerge réellement durant le protectorat français, est marqué par la domination du football, tant en termes de couverture médiatique qu'en termes de succès po[CENSORED]ire. Toutefois, des sports comme le volley-ball (huit victoires de l'équipe nationale en championnat d'Afrique) ou le handball (neuf victoires de l'équipe nationale en championnat d'Afrique) figurent également parmi les sports les plus représentés même si des sports moins connus sont plus pratiqués par les Tunisiens, notamment les arts martiaux (taekwondo, judo et karaté), l'athlétisme, la natation voire le tennis1. D'autres grands sports comme le cyclisme, l'aviron ou la voile sont en revanche moins représentés, faute d'infrastructures, d'équipement et d'intérêt médiatique suffisant Naissance sous le protectorat Le sport n'est pas considéré par l'historiographie tunisienne comme un thème de recherche digne des sciences humaines et sociales. En conséquence, dans la mesure où rien ne peut éclairer de façon certaine les pratiques associatives et sportives avant l'instauration du protectorat français en 1881, l'éveil du sport en Tunisie ne s'effectue véritablement qu'à la fin du xixe siècle, particulièrement au sein de l'armée où l'on pratique la gymnastique, l'escrime et le tir. C'est ainsi que certains clubs tels que la Patriote de Sousse (fondé en 1898)3voient le jour au cours de cette période. Hassine Bouhageb, figure de l'émergence du sport tunisien Avec le changement de régime, de profonds changements s'opèrent dans les mœurs et les habitudes des habitants qui découvrent et s'imprègnent d'un nouveau mode de vie avec la naissance d'une certaine forme de vie sportive tirée des comportements sociaux importés par le colonisateur. Au début du xxe siècle se créent, dans un premier temps dans les grandes villes telles que Tunis, Sousse ou Sfax, les premières sociétés sportives, notamment dans un cadre scolaire à l'exemple de l'Orientale en 1902, de l'Association tunisienne musulmane en 1905 — groupant les respectivement les élèves du lycée Alaoui et du Collège Sadiki — et de la Nasria en 1906, dont les activités se limitent à la gymnastique. Un concours régional de gymnastique a d'ailleurs lieu à Tunis en 1912 avec la participation de milliers de gymnastes français. Cependant, la loi du 15 septembre 1888 sur les associations est trop contraignante et empêche les Tunisiens de constituer des associations. On peut considérer l'année 1903 comme l'année de la naissance véritable du sport tunisien. Un cross-country est disputé par 80 participants le 12 avril, pour la première fois en Tunisie, l'idée de créer un club de football est lancée le 18 mai, une grande fête de gymnastique est organisée le 31 mai, une course cycliste est organisée le 23 août sur le parcours Tunis-Grombalia-Tunis et sera remportée par Bourguin de Sousse Vélo alors que le principal quotidien de Tunisie, La Dépêche tunisienne, crée une rubrique « Revue des sports » le 15 novembre. Parmi les activités nouvelles se trouve le football, peu prisé dans un premier temps par les Tunisiens mais qui devient vite un enjeu de société et un terrain de règlement des conflits avec les colonisateurs. Le 15 septembre 1904 est créée la première société de football du pays, le Football Club de Tunis, qui devient six jours plus tard le Racing Club de Tunis officialisé le 11 mai 1905. Il sera suivi par le Sporting Club le 6 juin 1906 puis par le Stade gaulois fondé en 1908 par des Français dont Henri Smadja. Faute de compétition officielle, on organise des rencontres entre les équipes des établissements scolaires, la première d'entre elles ayant lieu le 9 juin 1907 entre l'équipe du lycée Alaoui et celle du lycée Carnot (1-1). La région nord voit à son tour la création de clubs de football à Ferryville et Bizerte. Un championnat « national » est organisé en 1910 autour de six clubs en première série à Tunis — le Racing, le Sporting, le Football Club, l'équipe du lycée Carnot, celle de l'École coloniale d'agriculture et le Red Star — et trois à Bizerte, à savoir le Stade maritime de Bizerte, le Stade ferryvillois et le Club olympique de Bizerte. La première finale du championnat est remportée par le Racing contre le Stade maritime (2-0). Cette compétition évolue progressivement pour devenir le championnat de Tunisie de football, organisé dès les années 1920 par la Ligue de Tunisie de football fondée en 1921 par la réunion de 43 clubs et affiliée à la Fédération française de football. Mais le football n'est pas la seule discipline à émerger. L'apparition, dans les années 1910, du premier boxeur tunisien et musulman, Hassen El Karrèche, est suivi par un essor de la boxe dans les années 1920 en raison de l'engouement de la communauté juive de Tunis qui se traduit par la victoire de Young Perez au championnat du monde de boxe en 1931. De plus, entre 1928 et 1955 se disputent neuf éditions du Grand Prix automobile de Tunis qui s'impose comme le rendez-vous incontournable du sport automobile au Maghreb. En 1928, on recense seize comités sportifs en Tunisie : la Fédération tunisienne des sports nautiques et de sauvetage (FTSNS) ; la Fédération tunisienne d'escrime (FTE) ; la Fédération tunisienne de lawn tennis (FTLT) ; la Fédération tunisienne féminine de gymnastique et d'éducation physique (FTFGEP) ; l'Union des sociétés de gymnastique tunisienne (USGT) ; l'Union des sociétés de tir de Tunisie (USTT) ; le Comité régional de Tunisie de la Fédération française de rugby (CRT-FFR) ; le Comité régional de Tunisie de la Fédération française de boxe (CRT-FFB) ; le Comité départemental de Tunisie de l'Union vélocipède française (CDT-UVF) ; le Comité départemental de Tunisie de l'Union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire (CDT-USEPPM) ; la Ligue tunisienne de la Fédération française d'athlétisme (LTFFA) ; la Ligue tunisienne de la Fédération française de football association (LTFFFA) ; la Ligue tunisienne de la Fédération française de baseball (LTFFBB) ; l'Aéro Club de Tunisie ; l'Automobile Club de Tunisie ; le Golf Club de Tunisie. L'haltérophilie, appelée « poids et haltères », est classée parmi les sports gymnastiques alors que les autres sports voient progressivement le jour : le basket-ball en 1935, le volley-ball en 1942, le tennis de table en 1946. L'arrivée en Tunisie des troupes alliées donne une grande impulsion à la boxe qui connaît son âge d'or entre 1945 et 1955. Toutefois, le sport tunisien est gangréné durant cette période par un phénomène de communautarisation des clubs sportifs, certains étant le domaine réservé des Français, d'autres celui des Juifs tunisiens ou des autres communautés d'origine étrangère (Italiens, Maltais, etc.). Car, dans un premier temps, l'exercice d'une activité sportive officielle est interdite aux musulmans et seuls les enfants de collaborateurs ont droit à une dérogation spéciale pour services rendus à la France. Un progrès décisif même si ces derniers n'ont alors droit qu'à des clubs de seconde catégorie, loin de valoir les clubs des Européens. En boxe, les musulmans venant de milieux pauvres doivent s'imposer par des victoires écrasantes car les victoires aux points leur sont très rarement accordées. Ce n'est qu'avec l'avénement de l'indépendance du pays en 1956 et le départ progressif des communautés juive et d'origine européenne que ce phénomène disparaît peu à peu. En effet, le nouvel État procède à la réunification des différents mouvements associatifs en créant progressivement des groupements uniques. Situation après l'indépendance[modifier | modifier le code] Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ? Le handball fait son apparition plus tardivement dans le pays avec son introduction dans les lycées en 1951, ce qui contribue à sa diffusion. En 1953, la Ligue tunisienne de handball (remplacée par la Fédération tunisienne de handball en juillet 1957) voit le jour alors que le premier championnat national rassemble six clubs. Très vite, ce sport est adopté par la jeunesse et ne cesse de se répandre au point de devenir le deuxième sport national après le football. En 1960, le choix politique d'abandonner le professionnalisme en boxe accélère le déclin de cette discipline qui reçoit le coup de grâce, le 2 février 1974, avec la défaite du champion Tahar Belhassen. En 1966 est créée la Fédération tunisienne de judo pour promouvoir la pratique du judo et des disciplines associées comme le ju-jitsu et l'aïkido. Organisation du sport[modifier | modifier le code] Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ? Le sport tunisien est encadré par les grandes fédérations (football, volley-ball, handball, basket-ball, etc.) sous la houlette du ministère de la Jeunesse et des Sports qui est chargé « de définir les choix nationaux dans le domaine du sport, de l'éducation physique et des activités sportives », de promouvoir le développement de ce secteur et de « favoriser les conditions propices à son renforcement »4. Depuis le début des années 1980, le ministère de tutelle se réserve le droit de désigner le tiers des membres des fédérations qui occupent les principaux postes dont celui de président. Les deux exceptions sont celles de la FTF qui a dû se plier aux injonctions de la FIFA et élire la totalité du bureau fédéral, même si la première expérience s'est caractérisée par l'élection d'une seule liste en compétition, et de la FTHB qui tient la première assemblée générale élective à 100 % en 2008. Pourtant, le Comité national olympique tunisien (CNOT), qui a modifié ses statuts en 2006, intervient plus directement dans la gestion des fédérations sportives et veille à leur bonne marche. Ainsi est-il intervenu lors de l'assemblée générale de la Fédération tunisienne de football (FTF) en 2007 et lors de l'assemblée extraordinaire de la Fédération tunisienne de handball (FTHB) dont la date a été décidée par le CNOT et dont les candidatures ainsi que les assises ont été dirigées par le président du CNOT Abdelhamid Slama. Ceci semble augurer du transfert de certaines prérogatives du ministère vers le CNOT. Installations sportives Les premières véritables installations sportives sont aménagées sous le protectorat français, comme l'illustre la construction du stade Géo-André ou l'aménagement de l'hippodrome de Ksar Saïd. L'un des plus vieux stades de Tunisie encore en activité est le stade Taïeb-Mehiri de Sfax érigé en 1938. À l'indépendance du pays, le président Habib Bourguiba décide d'investir massivement dans les infrastructures sportives. C'est pourquoi la majorité des grands stades du pays sont construits durant les années 1960, notamment à l'occasion des Jeux méditerranéens de 1967organisés par la Tunisie et qui permettent à la Cité olympique d'El Menzah de voir le jour au nord de la capitale. Après le premier terrain de golf aménagé à La Soukra en 1927, le développement du tourisme voit la naissance de nouveaux terrains sur les sites touristiques (Hammamet, Monastir, Djerba, Tozeur, etc.), ce qui permet l'organisation de compétitions internationales. Par la suite, l'organisation de grandes compétitions internationales est l'occasion de moderniser les installations existantes ou d'en construire de nouvelles comme la Cité olympique de Radès et son stade de 60 000 places. Celui-ci est bâti à l'occasion des Jeux méditerranéens de 2001 pour un coût estimé à 170 millions de dinars dont près de la moitié financée par des prêts sud-coréens et espagnols alors que le stade d'athlétisme représente un investissement de douze millions de dinars et le village olympique un investissement estimé à cinquante millions de dinars5. En 2008, le gouvernement annonce le lancement de la construction par le groupe émirati Boukhater d'un important complexe sportif comprenant plusieurs académies sportives, un stade de 20 000 places et un centre de natation. Baptisé Tunis Sports City, il s'étendra au bord du lac de Tunis, entre Tunis et La Marsa6. En collaboration avec la FIFA, le gouvernement lance plusieurs projets de revêtement en gazon synthétique de terrains de football. En 2009, on compte 78 terrains en gazon synthétique à travers le pays ; Geloi Sport est l'une des sociétés travaillant aux normes FIFA pour l'installation de ces infrastructures. Compétitions L'année sportive tunisienne est rythmée par les grandes compétitions que sont les championnats (football, handball, volley-ball et basket-ball) et les coupes (football, handball, volley-ball et basket-ball) des sports les plus po[CENSORED]ires. En cyclisme, discipline moins suivie, sont organisés les championnats de Tunisie de cyclisme et, de façon irrégulière, le Tour de Tunisie. Mais le pays organise également des compétitions internationales. Ainsi, la première édition de la Coupe du monde de football des moins de 20 ans s'y tient en 1977 tout comme les phases finales des coupes d'Afrique des nations de football en 1965, 1994 et 2004, dernière édition remportée par la sélection nationale. La ville de Tunis organise par ailleurs à deux reprises les Jeux méditerranéens en 1967 et 2001 mais aussi le Grand Prix historique de Tunis (automobile) depuis 20007 et le Grand Prix de la ville de Tunis (cycliste) depuis 2007. Le championnat du monde masculin de handball s'est également tenu en Tunisie en 2005. Un tournoi international de tennis, le Tunis Open qui est inscrit à l'ATP Challenger Series, ainsi qu'un rallye organisé dans le sud désertique du pays et qui gagne en importance avec l'annulation du Paris-Dakar en 2008, le rallye de Tunisie, ponctuent également l'agenda sportif. Sportifs La plupart des sports pratiqués en Tunisie ont vu émerger des figures de proue qui ont contribué à la po[CENSORED]rité de leurs disciplines et ont servi de modèles pour d'autres sportifs. La liste suivante est indicative et tente de présenter les sportifs les plus connus et titrés dans leurs disciplines respectives : Portrait du handballeur Wissem Hmam Athlétisme : Mohamed Ali Chouri, Mohammed Gammoudi, Hatem Ghoula, Abderrahim Zhiou, Maher Bouallègue, Habiba Ghribi ; Basket-ball : Taoufik Bouhima, Rached Ezzahi, Mounir Garali, Mohamed Senoussi, Salah Mejri ; Boxe : Sadok Bahri, Taoufik Belbouli, Tahar Belhassen, Rezgui Ben Salah, Kamel Bou Ali, Hédi Chemam (alias Tijani jeune), Hassen El Karrèche, Habib Galhia, Brahim Mahouachi, Fathi Missaoui, Sadok Omrane, Young Perez ; Cyclisme : Jilani Ben Othman, Rafaâ Chtioui, Samir Merdassi, Ali Neffati, Mohamed Yazidi ; Football : Hammadi Agrebi, Tarak Dhiab, Sadok Sassi, Hatem Trabelsi, Chokri El Ouaer, Radhi Jaïdi, Zoubaier Baya, Karim Haggui ; Gymnastique : Khémais Baknini, Wajdi Bouallègue ; Haltérophilie : Atef Jarray, Taoufik Maaouia, Youssef Sebaï ; Handball : Khaled Achour, Raouf Ben Samir, Wissem Hmam, Mounir Jelili, Fawzi Sbabti, Heykel Megannem ; Judo : Anis Chedly, Skander Hachicha, Anis Lounifi ; Karaté : Djim Doula, Hannibal Jegham ; Lutte : Béchir Bouazzat, Ameur Dridi, Fadhila Louati, Marwa Amri ; Natation : Frej Ben Messaoud, Ali Gharbi, Senda Gharbi, Faten Ghattas, Oussama Mellouli, Myriam Mizouni, Zizi Taïeb ; Tennis : Mustapha Belkhodja, Gilbert Naccache, Selima Sfar, Malek Jaziri, Ons Jabeur ; Volley-ball : Hassine Belkhouja, Rachid Boussarsar, Maurice Zerah, Noureddine Hfaiedh Mohammed Gammoudi reste le sportif le plus titré de l'histoire du sport tunisien : il détient en effet à lui seul quatre des sept médailles olympiques remportées par les athlètes olympiques tunisiens. Il a également remporté quatre médailles d'or aux Jeux méditerranéens (doublé 5 000 et 10 000 mètres), en 1963 et 1967, et une médaille d'argent aux 5 000 mètres en 1971. Cette carrière lui a valu d'être élu en 2000 comme « sportif du siècle en Tunisie ». Un référendum du meilleur sportif tunisien est aussi régulièrement organisé par un quotidien, Le Renouveau. Clubs Des 43 clubs de football nés au début du xxe siècle et ayant formé la Ligue de Tunisie de football en 1921, seuls l'Union sportive tunisienne(UST) née en 1917, l'Espérance sportive de Tunis et le Club sportif des cheminots nés en 1919 et le Club africain né en 1920 existent encore aujourd'hui. Par la suite, d'autres grands clubs omnisports voient le jour comme l'Étoile sportive du Sahel née en 1925, le Club athlétique bizertin et le Club sportif sfaxien nés en 1928. Dans les années 1920 et 1930, l'UST remporte trois championnats et cinq coupes, ce qui fait de lui le club le plus titré à l'époque. Il est suivi par le Club sportif de Hammam Lif qui remporte entre 1946 et 1956 quatre championnats et sept coupes. En mai 2007, le pays compte 1 673 clubs sportifs dont les principaux sont actifs dans le football (250) et le taekwondo (206)1. Viennent ensuite le karaté et ses dérivés (166), le handisport (140), le handball (85), l'athlétisme (80), le judo (66), le kung fu (60), le kick boxing (59), le basket-ball (48), la pétanque (47), le tennis de table (45), le volley-ball (40), la boxe (37), la natation (31) et le tennis (30)1.
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