#Drennn. Posted April 17, 2019 Posted April 17, 2019 Cet article fournit des informations sur l'économie du Venezuela. Le Venezuela est un pays situé au nord de l'Amérique du Sud. Il dispose des plus importantes réserves de pétrole mondial, et les exportations pétrolières de la compagnie d'État PDVSA assurent 95 % des exportations et 50 % du PIB. Depuis 2012, le pays est confronté à une grave crise économique due notamment à la baisse du prix du pétrole de 2014 à 2016 mais aussi à la politique économique menée par Hugo Chávez. La principale activité économique est l'exploitation et le raffinage du pétrole pour l'exportation et la consommation intérieure. Le secteur pétrolier domine l'économie avec à peu près un tiers du PIB, 85 % des bénéfices à l'exportation6 et 43 % des revenus du gouvernement7. Le pétrole est la ressource naturelle la plus abondante; elle est traitée par la société pétrolière nationale PDVSA depuis 1975. Son exploitation officielle commence dès 1875 dans l'État de Táchira. À partir de 1922commence l'exploitation pétrolière à grande échelle, déclenchant bien des évènements qui changeront la marche du pays. C'est, entre autres, à l'initiative du Venezuela que fut fondée l'OPEP. Cette dépendance de l'économie au pétrole participa à une importante crise financière en 1994, aggravée par la récessionde 1993. Alors que le taux de progression moyen du PIB PPA (parité de pouvoir d'achat) dans le monde entre 1990 et 2002 était de 57 %, le Venezuela est l'un des rares pays où celui-ci a baissé en passant de 6 169 dollars par habitant en 1990 à 5 380 dollars en 2002 et 4 740 $ en 2003. Plus de 80 % des Vénézuéliens vivent dans la pauvreté en 19998 . En 1999, l'économie nationale avait régressé de 7,2 %. Un effondrement des cours pétroliers durant la première moitié de l'année, jusqu'à 10 dollars le baril, avait accéléré la récession, et amené le gouvernement de Chávez à contacter les autres pays membres de l'OPEP afin de réduire la production mondiale et faire remonter le cours du baril. En mars 1999, la réunion de La Haye permet la réduction de 4 % des quotas pétroliers de l'Oman, la Russie (non membre de l'OPEP), le Mexique (non membre de l'OPEP) et l'Arabie saoudite. Les cours du pétrole remontent. En 2001, la croissance du Produit intérieur brut ou PIB fut de 2,7 %. Une augmentation significative des prix internationaux du pétrole a permis de sortir l'économie de la forte récession subie durant l'année 1999. Le secteur non pétrolier relativement faible, une fuite intense des capitaux, une chute temporaire des prix du pétrole et les tentatives de déstabilisation du gouvernement ont empêché que la récupération soit plus forte. En 2002, le régime des changes a été changé par le gouvernement, passant d'un régime à taux libre flottant vers un régime à taux fixe contrôlé par le gouvernement, ce qui fit se déprécier considérablement la monnaie, le bolivar. En 2002 et 2003, en conséquence d'une importante instabilité politique et d'un coup d'État organisé par l'opposition au gouvernement, de la grève générale et du sabotage de la principale entreprise pétrolière nationale PDVSA, l'économie vénézuélienne subit une forte chute de son PIB de l'ordre de 8 %. Le 3 mars 2005, la monnaie a été dévaluée face au dollar américain, le taux de change officiel passant de 1.920 à 2.150 bolívars par dollar. En 2005 le Venezuela a présenté une balance déficitaire d'exportations non-traditionnelles (c.-à-d. hormis le pétrole) par rapport à celle d'importations. En général, le Venezuela est un pays qui dépend des importations, y compris les produits alimentaires de base. Le 30 septembre 2005, Chavez a annoncé que le Venezuela retirait une partie de ses réserves de devises étrangères des banques américaines pour les placer en Europe. La croissance de l'économie en 2005 a été de 9,4 % du PIB. Cependant, les experts internationaux en économie estiment que la demande se situe à 20 %, donc la croissance de l'économie se fonde en grande partie sur les dépenses publiques et la consommation du secteur privé, ce qui explique les phénomènes observées d'ores et déjà. L'inflation est estimée à 17 %, la plus élevée du continent, selon les chiffres de la Banco Central de Venezuela (BCV) et du CEPAL. Les réserves internationales en devises ont atteint 25 milliards de dollars en 2006, et 29 milliards de dollars en 2007. Le gouvernement a fait baisser les réserves d'un coup de 12 milliards de dollars dans une période de six mois seulement face à des tensions spéculatives sur la monnaie nationale. Avec les cours élevés des produits pétroliers (principal produit d'exportation) et la nouvelle politique pétrolière que le gouvernement met en place, le journaliste Teodoro Petkoff, analyste de la société et de l'économie vénézuélienne, prévoit pour les prochaines années un grand désastre social et économique: le phénomène d'hyperinflation, la dollarisation de l'économie, et la dévaluation du Bolivar, sont entre autres les scénarios à venir, selon lui, si la nouvelle Constitution proposée par Chavez est approuvée. D'autres analystes à l'image de Luis Britto Garcia ont une opinion complètement contraire et prévoient que le rythme de croissance élevé actuel du Venezuela pourra se maintenir. Mais cette croissance est déséquilibrée, elle est due surtout à l'accroissement des dépenses publiques qui dépasse le tiers du PIB en 2006 qui a vu l'inflation augmenter et dépasser les 15 %9. Cependant, cette croissance même déséquilibrée aura des effets bénéfiques à long terme en raison des fortes dépenses consenties en matière d'éducation et de santé. Les annonces du président Chavez au début de janvier 2007 concernant la re-nationalisation des compagnies de télécommunications et d'électricité (privatisés depuis environ une décennie), la fin de l'indépendance de la banque centrale et une révolution socialiste ont fait chuter la bourse de Caracas de 19 % le 9 janvier 200710. Le phénomène est comparable aux évolutions de la bourse lors de la campagne présidentielle de Lula. Le 8 janvier 2007, lors d'un discours, Hugo Chavez a critiqué l'indépendance de la banque centrale, qui ne l'est que du gouvernement politique élu et pas du FMI. Il a aussi dénoncé le fait qu'avant son intervention, la plupart des réserves internationales étaient placées dans des banques américaines à un taux d'intérêt de 3 % et que sur cet argent, les mêmes banques accordaient des crédits au Venezuela avec des taux d'intérêt de 8 à 10 %, accusant au passage l'élite en place avant lui d'être parfaitement au courant de cet état de fait11. Le 30 avril 2007, Hugo Chavez annonce le retrait du Venezuela du FMI (dont le pays a remboursé tous ses emprunts en avance grâce aux rentrées d'argent dues à l'exploitation pétrolière) et de la Banque mondiale. Il a également annoncé le jour d'avant que « l'Amérique latine en général irait mieux sans la Banque mondiale et le FMI, soutenus par les États-Unis »12. La hausse régulière des cours du pétrole jusqu'au milieu de l'année 2008 a été une aubaine pour le Venezuela. 93 % des exportations vénézuéliennes, qui ont généré 99,923 milliards de dollars en 2008, sont issues du secteur pétrolier. Les importations se sont élevées en 2008 à 47,601 milliards de dollars selon des chiffres préliminaires. En 2008, la croissance du Produit intérieur brut (PIB) s'est élevée à 4,9 % contre 8,4 % en 2007, et l'inflation a atteint 30,9 %. (Record d'inflation pour l'Amérique Latine pour la troisième année). A Caracas, le prix des aliments[précision nécessaire] ont augmenté de 51,4 % . En 2009, le gouvernement a estimé que la croissance grimperait à 6 % et l'inflation à 15 % mais si le baril de brut se maintient à 40 dollars, ce qui n'est pas le cas, et que le Venezuela en vend à l'étranger quelque 2,3 millions de barils par jour à ce prix, il réalisera alors 32,580 milliards de dollars de recettes en 2009. Ce montant ne suffira pas à couvrir le coût de ses importations élémentaires13. Le 8 janvier 2010, le bolivar est dévalué pour lutter contre l'inflation et un double taux de change est institué avec le dollar pour favoriser l'industrie locale14. La croissance a atteint 4 % en 2011. Presque tous les secteurs d'activité ont enregistré une hausse notamment celui prioritaire pour le président Chavez, le logement social. La nationalisation du secteur des pétroles est un choix aussi idéologique que stratégique. La ressource, dont les réserves de la région de l'Orénoque seraient énormes, représente 30 % du PIB et 85 % des exportations. PDVSA détient alors 60 % des projets menés par Petroleum PLC, américaines ExxonMobil, Chevron, ConocoPhillips, la française Total et Statoil Les secteurs des télécommunications et de la production d'électricité ont également été nationalisés. Les sociétés refusaient par exemple d'investir dans des régions jugées peu rentables. Au début de l'année 2008, le gouvernement vénézuelien annonce la nationalisation très prochaine de la production de ciment15, montrée comme une réponse au choix des sociétés étrangères d'exporter une partie de leur production en situation de pénurie de logements. En 2010, le commerce de détail est nationalisé, avec la chaîne Exito détenue par le groupe français Casino16 accusée de contribuer à la hausse des prix. La filiale locale de l'américain NorPro, fabricant un produit pour les forages pétroliers est étatisée et intégrée à l'entreprise publique PDVSA. Le groupe sidérurgique italien TenarisDalmine est exproprié de ses actifs, n'ayant trouvé un accord financier avec le gouvernement17. Après 2003, à la faveur de l'augmentation des prix des hydrocarbures, d'un climat politique plus détendu et de la reprise en main de PDVSA, le Venezuela a connu un taux de croissance du PIB de 13,5 % en moyenne jusqu'en 2009 (un des plus hauts du monde, selon les chiffres officiels et ceux du FMI)18. Les investissements sociaux du gouvernement (par le biais des misiones) dans les domaines éducatifs, alimentaires et médico-sanitaires, créées depuis 2001 commencent à porter leurs fruits : le taux de pauvreté est réduit entre 2003 et 2008 de près de 30 points (de 54 % à 26 %), dont une diminution particulièrement significative de l'extrême pauvreté de 72 %18, tandis que près de 1 250 000 personnes ont été alphabétisées entre 2003 et 2004 selon les chiffres de la BCV (Banco Central de Venezuela)[réf. nécessaire]. Ces progrès sociaux s’accompagnent aussi d'une réduction des inégalités mesurées par l'indice de Gini18. Le PIB par habitant en PPA est passé entre 2003 et 2008 de 5 033 à 8 500 dollars selon les chiffres du FMI (estimation), et de 5 500 à 8 500 $ entre 1999 et 2008 (est.). La crise économique de 2008 et l'effondrement soudain du cours des matières premières ont conduit à une faible croissance et une inflation forte. La forte inflation (30,9 % en 2008) a affecté la po[CENSORED]tion durant cette période, mais le maintien des cours du pétrole et des volumes d'exportation ont permis à l'économie de se maintenir. Le PIB a été multiplié par cinq entre 1999 et 2014, passant de 98 milliards à 482 milliards de dollars19.
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